C’est le cœur lourd que je reprends la plume après ce long moment d’absence… Aujourd’hui, c’est un article très perso sur l’expérience douloureuse que je suis en train de vivre… Mon merveilleux compagnon à 4 pattes a tiré sa révérence jeudi, le 17 novembre. Il était malade depuis plusieurs mois et j’ai dû me résigner à le laisser rejoindre les étoiles. Quelle terrible décision… Et si je me trompais, et s’il y avait encore de l’espoir, et si, et si, et si…

Certains trouveront peut-être que ce n’est pas pro de partager des évènements perso ici. Je leur répondrai que derrière chaque pro qui se respecte, il y a un humain avec ses forces, ses faiblesses, ses compétences, mais aussi sa vie en coulisse. Alors j’assume et pour reprendre cette célèbre réplique du Dernier Samouraï, « je ne vais pas vous raconter comment il est mort, je vais vous raconter comment il a vécu. »

À ceux qui diront « ce n’était qu’un chien », je leur répondrai « Bénis soient les ignorants, car ils ne savent pas ce que c’est que d’avoir eu la chance de ressentir cet amour inconditionnel ni de ressentir le vide abyssal qui se trouve dans le cœur au départ de cet ami. »

Mon ami s’appelait Bonhomme

il a vu le jour au Panama un jour de janvier 2015, le 20 pour être exacte. Il nous a immédiatement séduit avec sa bouille de boxer (parce que pour ceux qui ne le savent pas, il y a des chiens et il y a des boxers !)

À l’époque, nous avions un teckel, Salsa, qui, au premier abord, a détesté cette petite chose remuante qui lui collait aux basques. Et pour le boxer, tout est jeu, donc, plus elle s’éloignait, plus il la suivait et elle n’a pas eu d’autres choix que de l’aimer aussi ! Comment aurait-elle pu faire autrement ! Ils sont vite devenus amis tout en restant indépendants l’un de l’autre.

Chaque jour passé était une nouvelle source d’amusement, à croire que notre Bonhomme avait été conçu pour nous faire rire aux éclats ! Que ce soit à la plage, à la piscine, sur le canapé, dans les flaques d’eau, tout était jeu. Et bien sûr toujours open pour mettre des lunettes et des chapeaux !

Même Dark Vador !

Nous avons ensuite eu la chance d’accueillir Nacha, un véritable « trouble-maker » qui est devenue son ombre ! En tout bon chiot qui se respecte, on ne va pas se mentir, elle était très chiante avec Bonhomme. Elle s’accrochait à son cou avec ses petites dents acérées et malgré tout, jamais il n’a eu un mouvement agressif envers elle, envers qui que ce soit. Cet ami était la définition même de l’Amour, oui, avec un grand A.

Nous sommes ensuite rentrés en France en 2018 avec toute la tribu où il a pris d’autres habitudes, toujours dans l’amusement général. Nouveau dodo, nouveau jardin, nouveau climat, aucun problème, mes maîtres sont avec moi, je suis bien…

Puis il a commencé à avoir des problèmes de santé en juillet cette année et j’ai mis ma vie plus ou moins en stand-by pour me calquer sur son rythme, être là pour lui comme il a toujours été là pour moi. Jamais un refus de prendre un cachet, les visites chez le véto étaient pour lui l’occasion de faire son show et de remuer le croupion comme lui seul savait le faire.

Et tout s’est aggravé, et maintenant tout est fini, il est parti.

Aujourd’hui, cela fait 4 jours et je me sens inutile. Le rythme de vie que j’avais n’a plus lieu d’être, n’a plus de sens. Je suis dévastée, en ruines. Oui, bien sûr, je sais qu’il ne souffre plus, qu’il s’est fait de nouveaux potes, qu’il en a retrouvé des anciens et j’en suis heureuse et soulagée pour lui. Et j’ai ma petite Nacha qui n’a pas l’air de trop souffrir de son absence, mais sait-on vraiment ce qui peut se passer dans leur tête et leur cœur ? Et j’ai une famille, qui compte sur moi pour remonter la pente…

Comme le disait si bien Lamartine, « un seul être vous manque et tout est dépeuplé »… Le temps fera son travail, mais pour le moment, seul subsiste le chagrin.

Ce n’était pas qu’un chien, c’était Bonhomme. Au revoir mon ami, mon fidèle compagnon, tu as été merveilleux jusqu’à ton dernier souffle.