J’en vois déjà qui lèvent les yeux au ciel, qui poussent des hurlements ou encore, qui placardent des « Wanted dead or alive » à la lecture du titre !
Relax, détendez-vous et laissez-moi vous expliquer mon point de vue !
Partout où on regarde, quel que soit le support sur lequel on se trouve, on lit « c’est normal que tu n’avances pas, tu restes dans ta zone de confort. Il faut en sortir. »
Sans être diamétralement opposée à cette histoire de sortir de sa zone de confort à tout prix, je pense qu’il faut modérer et arrondir les angles et ne pas penser que sortir de sa zone de confort résout tous les problèmes 🤦🏻♀️…
Sortir de sa zone de confort :
Pourquoi c’est pas une bonne idée ?
Et qu’en penseraient nos ancêtres, les hommes préhistoriques ?!
À leur époque, souvenez-vous, il n’y avait que 2 options : s’enfuir ou se battre… Leur zone de confort se trouvait être la sécurité toute relative de leur grotte ou autre campement. Alors bien sûr, les temps ont changé. De nos jours, on ne risque plus de se faire bouffer par une bête sauvage (encore que…) ou de se faire défoncer la boite crânienne à coups de gourdin (encore que…).
Pouvez-vous imaginer ce qu’un de nos ancêtres vous aurait répondu si, de but en blanc, vous lui aviez dit de sortir de sa zone de confort ?
Autre exemple, la zone de confort d’un poisson, c’est l’eau. Que se passe-t-il quand on le sort de là ???
La zone de confort d’un enfant, c’est son cocon familial, les bras de ses parents, etc. Que se passe-t-il quand on le sort de là ???
Alors oui, je sais, les pros sortie zone de confort vont m’expliquer la satisfaction personnelle, le dépassement de soi, le goût du challenge, etc.
Et j’entends bien. Mon point de désaccord vient du fait que ce n’est pas une façon de faire qui convient à tout le monde. Certains d’entre nous n’ont pas besoin de sortir de cette fichue zone de confort pour se sentir bien dans leurs baskets.
Et si on coupait la poire en 2 ?
Sortir de sa zone de confort, non. L’agrandir, oui.
Je ne rejette pas en bloc l’idée de la zone de confort, mais je recommande de pousser les murs de la zone plutôt que de les franchir un peu brutalement !
Cela permet de garder un sentiment de sérénité nécessaire pour ne pas simplement laisser notre cerveau primitif repasser en mode « s’enfuir ou se battre »…
Prenez l’exemple de quelqu’un qui est très timide à qui vous allez conseiller de « sortir de sa zone de confort » et d’aller à un évènement où il sera au milieu tout un tas d’inconnus. Quelle est, selon vous, le bénéfice de l’opération ? La personne sera-t-elle libérée de sa timidité ? Aura-t-elle kiffé la « sortie de zone de confort » ? Je doute… 🤔
Alors qu’elle aurait peut-être pu apprécier une réunion en petit comité avec une ou deux personnes qu’elle connaissait… Là, elle aurait eu une expérience positive et aurait sans doute eu un autre souvenir que celui du malaise qu’elle a ressenti en faisant fi de SA zone de confort…
Peut-on méditer là-dessus et arrêter de vouloir encourager la terre entière à sortir de sa zone de confort ?
Ce qu’il faut retenir de cet article :
Cela faisait un bout de temps que je voulais vous en parler, de cette satanée zone de confort dont il faut sortir !
Je ne suis pas convaincue. La zone de confort est un endroit où l’on se sent bien, en sécurité. Pourquoi, diable, voulez-vous qu’on en sorte ???
Je suis, en revanche, pour l’agrandissement de sa zone, de façon à ce qu’il soit possible d’évoluer, de s’améliorer, sans pour autant que cela ne soit l’origine de symptômes de mains moites, de palpitations cardiaques et autres réjouissances liées aux phénomènes de stress.
Et vous, vous aimez sortir de votre zone de confort ?
On en parle quand vous voulez ! En attendant, prenez soin de vous, à la prochaine 💥